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J’ai découvert la méditation chrétienne en lisant « Initiation à la méditation chrétienne » de John Main en 2003. J’ai alors rejoins le groupe de méditation chrétienne à Paris, au Forum 104. J’ouvre un groupe de méditation en 2011.
Les enfants ont grandis, j’ai donné plus de temps pour ma vie spirituelle .
J’ai commencé à pouvoir aller aux rencontres nationales de la communauté française. J’ai alors rencontré Catherine Charrière et j’ai découvert avec bonheur qu’il y avait possibilité de devenir oblat au sein de la communauté. Ce fut une grande joie pour moi. J’ai pu apprécier ce que signifie « communauté d’amour » en participant aux rencontres et en lisant le livre de John Main « Une communauté d’amour »
La pratique du yoga m’avait déjà ancrée dans la méditation et le silence intérieur depuis longtemps.
J’ai été accompagné par Imogen Ohlson et Eileen Dutt que je remercie toutes deux de tout coeur. Je rencontre Imogen tous les mois à Paris. Je vois Eileen par Skyppe tous les deux mois environ.
Avec Imogen, nous partageons un temps de méditation , puis elle m’a accompagnée dans les réflexions autour des trois grandes thématiques :, l’obéissance, la stabilité, la conversion.
La stabilité était un thème qui a confirmé l’importance de la régularité dans la pratique comme une plante qu’on arrose tous les jours. Je me sens stable dans mon chemin vers le Christ. J’ai pu apprécié que ce chemin était un chemin d’amour et non de rigueur, si parfois cette régularité n’est pas parfaite, le plus important c’est d’avoir pleinement conscience de cheminer vers cette stabilité.
Au début j’ai rencontré des difficultés à installer les temps pour les prières des psaumes , la lectio divina, la lecture de la règle de saint Benoit. Puis j’ai trouvé des applications sur mon téléphones pour la lectures des heures, la lecture de la Bible était déjà régulière. Il restait à trouver des commentaires en français de la règle de saint Benoit. Avec persévérance, j’ai fini par trouver ! J’ai aussi dégagé du temps dans mon agenda pour prioriser mes temps de prières.
Tout ceci m’a aidé à m’ancrer dans la stabilité.
L’obéissance a été un thème plus difficile pour moi. C’est souvent le piler que j’oublie quand je dois les nommer. Une grande réflexion a commencé sur obéissance et liberté.
Au début de ce chemin , je ne pouvais pas m’engager à l’obéissance de la régularité me connaissant dans mes difficultés à prioriser encore mon chemin spirituel. Avec Imogen nous avons longtemps prier et échanger pour amener de l’amour là où il n’y en avait pas encore dans ce thème. J’ai pu entendre que l’obéissance était vis à vis de moi même et de l’engagement dans lequel je m’inscrivais. Puis j’ai aussi compris, avec Eileen, que la tolérance était un chemin d’amour dans lequel je m’inscrivais dans ce chemin d’obéissance. Alors ce fut plus paisible pour moi et aujourd’hui je suis en amour avec l’obéissance.
La conversion a été vécue au fil des retraites en silence comme un don .En particulier une retraite de méditation en silence avec la communauté française. Ce fût pour moi un moment très fort. L’enseignement de Liz Watson a véritablement accompagné ma conversion.
Enfin grâce à Catherine Charrière, j’ai enfin pu échanger dans ma langue maternelle. Je suis la première en France a faire ce chemin d’oblature et ma plus grande difficulté a été de ne pas pouvoir le faire en français. Je lui rends grâce d’avoir accepter de m’accompagner jusqu’à ce jour. Catherene me propose alors de participer à un groupe de méditation avec la règle de saint Benoit. Quelle chance de partager ce temps hebdomadaire . Seule, la lecture de la Règle est ardue et souvent difficile à adapter à notre vie contemporaine , à plusieurs, et avec le regard du texte du jour de John Main et la méditation alors tout s’éclaire et aujourd’hui La Régle de Saint Benoit est mon guide spirituel, mon conseiller, mon ami fidèle, avec qui j’ai un rendez-vous régulier et intime.
Mon chemin spirituel m’a emmené dans tous les traditions sur tous les continents, et comme « L’Alchimiste » de Paolo Coelho je suis revenue à la maison chrétienne, dans cette famille chrétienne qu’est la Wccm. Et j’ai trouvé enfin au dedans de moi tout ce que je cherchais. J’ai trouvé au plus profond de notre tradition tout ce que je cherchais.
Ma liberté est une valeur essentielle mais sans le cadre que me donne cette oblature elle n’est qu’anarchie. Ce chemin d’oblature m’a fait grandir dans le Christ et me donne le cadre que je cherchais pour être dans un libre amour de Dieu.
En yoga , la définition du centre de l’être humain ,du Soi, l’atman, est : Liberté Amour Fécilité
Ce chemin m’offre la conscience de cela, d’être cela Amour Liberté Félicité .
Et c’est avec vous mes frères et sœurs oblats et toute la communauté que j’ai décidé de m’engager le faire grandir.
On n’est pas chrétien tout seul. J’ai longtemps été un chrétien solitaire, rebelle aux dogmes dans lesquels je ne me reconnaissais pas.
Aujourd’hui j’ai trouvé ma famille spirituelle et je sais au fond de mon cœur que je ne serai plus jamais seule dans l’Amour du Dieu Vivant.
Je rends grâce pour tous ceux qui m’ont accompagné durant ce chemin : ceux que je connais, mais aussi ceux que je ne connais pas encore et qui ont prié pour moi.
Frédérique Saillard Bonnevaux, le 21 avril 2019